Le coût des dégâts indemnisables par les compagnies d’assurance est déjà trois fois plus élevé que pour les violences urbaines de 2005. Et toutes les déclarations de sinistre ne leur sont pas encore parvenues.
Elles ont duré trois fois moins longtemps mais vont coûter trois fois plus cher. Selon le bilan provisoire publié ce mardi matin par France assureurs, les émeutes consécutives à la mort de Nahel représentent 650 millions d’euros de dégâts indemnisables pour un total de 11 300 sinistres. En moins d’une semaine. « Pour 90 % de cette somme, il s’agit de sinistres qui ont touché les professionnels et les collectivités locales », nous précise la fédération des assureurs.
En 2005, les violences urbaines avaient donné lieu à l’indemnisation de 10 000 sinistres mais sur trois semaines. Surtout, 82 % concernaient des véhicules – assurés tous risques ou avec une garantie incendie pour pouvoir être pris en charge – ce qui n’avait porté la facture pour les compagnies d’assurance qu’à 204 millions d’euros au total.
[…]