Il fut député de la 14ème circonscription du Rhône de 1993 à 2012 et maire de Vénissieux pendant près de 24 ans. André Gerin, considéré comme l’instigateur de la loi de 2011 interdisant le port du voile intégral en France, pointe du doigt, dans une conférence décapante, l’immigration au lendemain des émeutes. Pas question, cependant, pour André Gerin de pactiser avec “l’extrême-droite” incarnée par le Rassemblement national et Reconquête!, même si, en l’occurrence, son constat sur les quartiers et les “quarante ans de délitement de la France” converge parfaitement avec les leurs.
Retiré de la vie politique, André Gerin a suspendu son adhésion au Parti Communiste Français suite au ralliement de ce dernier à la NUPES, qu’il aime qualifier “d’étau mortifère” mené par le “timonier Mélenchon“. Toutefois, il se dit “régulièrement” en contact avec Fabien Roussel et entend jouer un rôle dans le “sursaut républicain” qu’il appelle de ses voeux.
Dans une conférence intitulée “On ne touche pas à la nation française”, donnée ce mercredi au Club de la presse dans le 1er arrondissement de Lyon, l’ancien maire de la banlieue rouge de Vénissieux se dit atteré par les “émeutes barbares” qu’il attribue à une “haine contre la France” et une “remise en cause de tout ce qu’il y a de meilleur dans notre civilisation“.
Ce mercredi, il en appelle à Emmanuel Macron et au secrétaire général du Parti à réagir afin de construire ensemble un “serment républicain” qui reste à définir, dans le but d’arriver “à bon port en 2027, sans le rassemblement national“.
“Que fait-on quand la vie devient invivable, que les incivilités pourrissent le quotidien, face aux agressions de plus en plus nombreuses, aux règlements de comptes entre dealers et face à l’islamisation politique qui cancérise la vie de quartier ?“, s’interroge l’ancien élu.
Ce communiste à l’ancienne, plus proche idéologiquement de Georges Marchais que de Jean-Luc Mélenchon, n’hésite pas à pointer du doigt “l’immigration de masse et incontrôlée” ainsi que “l’islamisation politique rampante de la société française“. “Les ghettos sociaux deviennent de plus en plus ethniques avec certains quartiers où s’applique la charia“, fustige enfin l’élu à la retraite.
Interrogé par un journaliste sur l’absence d’une lecture économique et sociale des banlieues dans son discours, l’ancien édile rétorque : “la gauche est trop longtemps restée bloquée sur les questions économiques et sociales en refusant de voir les enjeux culturels et spirituels sous-jacents“. […]