15/07/2023
« Si un enfant casse une chaise, on ne va pas le faire payer. Mais lorsqu’un mec de 20 ans s’amuse à faire Tarzan en s’accrochant aux rideaux de la salle des mariages, c’est différent. » À en croire Bruno Beschizza (LR), le maire d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l’anecdote qu’il évoque n’est qu’un exemple parmi d’autres incivilités auxquelles les élus de la ville se retrouvent confrontés lors de certaines cérémonies d’union.
Le 17 juin dernier, le parvis de l’hôtel de ville a été le théâtre de trois tirs de mortier à l’issue d’un mariage. Ces « débordements dangereux et irresponsables », dénoncés le jour même par un communiqué de la municipalité, ont nécessité l’intervention de la police municipale. Forts des images des caméras du centre de supervision urbain, les agents ont interpellé deux personnes. Une moto a aussi été placée en fourrière.
Pour Bruno Beschizza, cette cérémonie qui dégénère fut celle de trop. Il a annoncé, dans la foulée, son intention de durcir le règlement en vigueur lors des mariages et surtout, d’instaurer le versement d’une caution obligatoire comme préalable à toute union célébrée à l’hôtel de ville.
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14/06/2023
Débordements lors de mariages : afin d’y mettre fin, des villes optent pour une charte ; une “stigmatisation” selon l’élu d’Argenteuil Omar Slaouti
Brive n’est pas la seule ville en France à avoir adopté une charte des mariages. On en trouve une à Nice, Clamart, Port de Bouc, Bron, Lille, Sélestat, Conflans Sainte-Honorine, Toulouse… ou encore Limoges.
À la mairie de Brive, on explique la charte en raison de débordements constatés lors de mariages. “À la marge” indique Carine Voisin, “sur 150 mariages que nous célébrons par an, il y en a peut-être dix où il y a des débordements.”
(…) L’élue prend l’exemple d’un mariage célébré à la fin du mois d’avril. “22 infractions ont été constatées dans la ville pour un même mariage : non-port de la ceinture de sécurité, circulation sur la voie de gauche, rodéo urbain, vitesse excessive…”
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Mais la charte des mariages ne va-t-elle pas à l’encontre de la liberté d’expression ? À Argenteuil, dans le Val d’Oise, c’est ce que pense un opposant municipal. Omar Slaouti (DVG) a porté plainte, et en septembre dernier, la justice a annulé la charte. Pour une raison de forme, car elle avait été votée en conseil municipal incompétent en la matière, contrairement à Brive, qui a pris un arrêté (…)
(…) “Pour l’opposant, ce règlement s’inscrit dans la continuité de la loi contre le séparatisme qui stigmatise certaines catégories de la population, dont les Musulmans”, rapporte le journal Le Parisien dans son édition du 23 septembre 2022.
À Brive, la municipalité se défend d’avoir voulu stigmatiser des habitants en fonction de leurs origines géographiques et de leurs traditions. (…)
La charte entrera en vigueur le 1ᵉʳ juillet.