Un vote décisif qui se tiendra dimanche en Espagne. Les 38 millions d’électeurs espagnols se rendent aux urnes pour des élections législatives anticipées. Le Premier ministre socialiste sortant, Pedro Sanchez, est candidat à sa réélection, mais à la traîne dans les sondages. Face à lui, la droite conservatrice, donnée favorite et qui pourrait l’emporter à une seule condition : s’allier avec le parti d’extrême droite Vox.
Après une ascension fulgurante, le parti Vox est la troisième force politique du pays. Un allié incontournable pour la droite. Mais aussi embarrassant quand son leader, Santiago Abascal, musculature et barbe soignée, nie par exemple le changement climatique ou se met en scène à cheval, prêt à reconquérir l’Espagne. Peu importe, il séduit jusque dans les quartiers huppés de Madrid, où seule chassé la gauche compte. […]
En dix ans d’existence, la formation dirigée par Santiago Abascal est devenue la troisième force politique du pays. Vox rêve de reproduire au Parlement ses succès dans certaines régions, où il gouverne avec le Parti populaire.
“Vox est devenu décisif pour construire l’alternative [à la gauche] dont l’Espagne a besoin.” C’est presque un discours de victoire qu’a prononcé Santiago Abascal après les élections régionales et municipales en Espagne, le dimanche 28 mai. Et pour cause : son parti d’extrême droite a désormais des représentants dans toutes les assemblées régionales du pays, relève la chaîne RTVE. Dans plusieurs villes et autonomies, les conservateurs du Parti populaire (PP) ont même été obligés de nouer des accords avec Vox pour gouverner, souligne El Pais.
La formation de Santiago Abascal aborde les législatives anticipées du dimanche 23 juillet en ayant conforté sa position de troisième force politique du pays. Elle l’avait acquise en novembre 2019, en décrochant 52 sièges de députés au Congrès (la chambre basse espagnole), rapporte le quotidien La Vanguardia. Deux ans plus tôt, Vox était pourtant “un parti inexistant qui ne dépassait jamais les 0,6% des suffrages”, selon Steven Forti, professeur d’histoire à l’Université autonome de Barcelone. Alors comment expliquer cette ascension éclair ? […]