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Procès des attentats de Bruxelles, le père d’une victime : « « J’ai eu la confirmation qu’il y a quand même une idéologie derrière, qui travaille ces personnes. Cela se déduit des débats, mais n’est pas exprimé par les accusés eux-mêmes » (MàJ)

Le double attentat islamiste de Bruxelles, à l’aéroport et dans le métro, a causé la mort de 32 personnes et fait plus de 300 blessés.

25/07/2023

Pierre Bastin, médecin de 67 ans, entrevoit le bout d’un tunnel de sept mois. Sept mois d’audiences au procès des attentats de Bruxelles qui l’ont vu cheminer, à raison d’un jour par semaine en moyenne dans la capitale, « deux heures aller, deux heures pour revenir ». Le reste du temps, Pierre Bastin suivait les débats à travers la webradio, mise en place pour le gros millier de parties civiles enregistrées pour ce « procès du siècle ». A l’approche du verdict de culpabilité, il jette un regard dans le rétroviseur.

Le papa d’Aline, 29 ans au moment où elle a été assassinée à Maelbeek, a été extrêmement assidu. Cheveux blancs, lunettes rectangulaires sur les yeux, sa concentration à l’écoute des débats ou ses quelques questions posées d’un ton calme ont marqué tout le monde. « Avant le début du procès j’espérais des éclaircissements de la part des accusés sur certaines choses : sur leurs motivations, sur ce qui les a amenés à faire ça… C’était aussi une forme d’hommage à ma fille, je ressentais ça comme un devoir », dit-il. « Elle était toujours présente à mes côtés. »

(…)

Pierre Bastin est devenu, au cours de ces huit années de deuil, un expert du djihadisme, du terrorisme et du radicalisme. Son assiduité au procès en est une preuve, comme ses analyses sur Twitter ou les questions qu’il a pu adresser depuis les bancs des parties civiles. « J’ai ingurgité un certain nombre de livres sur le sujet », sourit-il. Un besoin incompressible de comprendre. Alors, ses questions du début ont-elles trouvé réponses ? « En partie », explique le médecin wallon. « J’ai eu la confirmation qu’il y a quand même une idéologie derrière, qui travaille ces personnes. Ce n’est pas uniquement des liens d’amitié qui ont mené certains à faire ce qu’ils ont fait, il y a une idéologie. Mais cela se déduit en filigrane des débats, ce n’est pas nécessairement ce qui est exprimé par les accusés eux-mêmes. On devine que s’attarder sur cette idéologie ne fait pas partie des axes de défense de leurs avocats. »

Le Soir

07/04/2023

« Il ne devait jamais y avoir d’attentat en Belgique. Le plan initial était de refrapper à Paris pendant l’Euro 2016 » : lors du procès des attentats de Bruxelles, le terroriste islamiste Mohamed Abrini aborde leurs véritables ambitions (MàJ)

Quelques mois après les attentats du 13 novembre 2015, la cellule djihadiste de Bruxelles entendait bien de nouveau frapper la France. C’est ce qu’a confirmé ce jeudi Mohamed Abrini, l’un des principaux accusés du procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles.

« Il ne devait jamais y avoir d’attentat en Belgique. Le plan initial était de refrapper à Paris pendant l’Euro de foot » en juin 2016, a affirmé devant la cour d’assises de Bruxelles l’unique survivant du commando djihadiste de l’aéroport de Bruxelles. « Le plan (d’attaque sur Paris) est tombé à l’eau après l’arrestation de Salah Abdeslam » à Bruxelles le 18 mars 2016, a précisé Mohamed Abrini. Dès lors, a-t-il poursuivi, avec la crainte qu’Abdeslam parle et que les « planques » soient découvertes, « ça s’est enchainé très rapidement », « le plan A tombe, il faut frapper ici » à Bruxelles. « On a été dépassé par les événements », a-t-il résumé.

Surtout, Mohamed Abrini confirme pour la première fois dans une audience les informations d’un fichier audio retrouvé dans l’ordinateur d’un des terroristes. Ils ont en fait été pris de court. L’arrestation de Salah Abdeslam les a poussés à agir à la hâte. Ils avaient peur qu’Abdeslam donne aux enquêteurs des indications, par exemple des noms ou des planques qui auraient permis de remonter jusqu’à eux. L’aéroport de Zaventem et la station de métro Maelbeek étaient donc en quelque sorte des cibles de rechange.

[…]

Le Progrès / RFi


27/01/2023

Les enregistrements glaçants des terroristes peu avant l’attaque ; les jihadistes préféraient ne pas attaquer la Belgique, leur « base de repli » :


LN24

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