28/07/2023
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« On ne s’en relève pas, soupire la gérante du magasin de chaussures Gérard Olivier. Le retour à la normale prendra du temps. » Le soir des émeutes, 80 % du stock de ce commerce, installé rue de Sault, face au square Dr Léon-Martin, a été dérobé. Les vitrines ont été cassées et démontées et le magasin n’a rouvert qu’une semaine plus tard. « Nous avons manqué le premier samedi des soldes, un des meilleurs jours de l’année pour nous, et toute la semaine suivante », déplore le vendeur du magasin Hugo Boss place Victor-Hugo. L’enseigne, entièrement vidée le soir des émeutes, n’a pu rouvrir que 10 jours plus tard.
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La gérante du magasin de chaussures Gérard Olivier plus lourdement touché par les émeutes est affirmative : « Nous avons fait la demande pour les aides, mais elles seront très loin de compenser l’étendue du préjudice causé par les pillages et les dégâts. »
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« Ce qui m’a frappé, c’est l’impunité dont jouissaient les pilleurs. La police n’a rien pu faire, ils n’étaient pas assez nombreux. Je voyais des jeunes, dans la rue, essayer des paires chaussures qu’ils avaient volées, ou des doudounes. Ils se prenaient en photo et en vidéo. Ils n’étaient pas agressifs, ils faisaient leurs soldes. » Le commerçant a remplacé ses vitrines et a racheté l’équivalent du stock qu’il s’est fait voler. Il regrette un manque de soutien de la part des autorités. « Personne n’est venu me voir, ni la police, ni la mairie. Je n’ai pas reçu de soutien psychologique. »
Merci à Marcel Vincent
02/07/2023
“C’est un sentiment de dégoût, c’est une situation très compliquée à gérer que l’on n’a jamais connu ici à Grenoble, même lors des dernières manifestations,” commente Éric Piolle, maire EELV de la ville, au micro de notre journaliste Azedine Kebabti cette nuit.
Ce vendredi soir, des émeutes ont éclaté dans le centre-ville de Grenoble, après le décès de Nahel, 17 ans, tué par un tir de policier en début de semaine. Des affrontements, des tirs de mortiers d’artifices, mais surtout, une cinquantaine de magasins saccagé et pillé par des dizaines de jeunes cagoulés : “quand ça s’embrase, je me suis retrouvé au milieu de gens qui cassaient des magasins devant moi, complétement impuissant.”
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Merci à Marcel Vincent
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