Les conteneurs à ordures ménagères ont souvent été la cible des émeutiers, fin juin. Un mois après, l’agglomération de Grand Paris Sud, à cheval sur l’Essonne et la Seine-et-Marne, peine à les remplacer, faute de stock. En attendant, une solidarité entre communes a été mise en place.
Fin juin, la France s’embrase. À la suite du décès de Nahel, 17 ans, tué à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un policier lors d’un contrôle consécutif à un refus d’obtempérer, des émeutes éclatent un peu partout sur le territoire. Durant cinq jours et nuits, des bâtiments sont saccagés, des commerces pillés, des rues enflammées. Rapidement accessibles et faciles à transporter, les conteneurs à ordures ménagères prennent feu sur la voie publique.
Rien que sur le territoire de Grand Paris Sud (GPS), situé à cheval sur la Seine-et-Marne et l’Essonne, 800 bacs de 660 litres ont été détruits. De son côté, l’Établissement public territorial Boucle Nord de Seine, situé dans les départements des Hauts-de-Seine et du Val-d’Oise, en a perdu un peu plus de 700 sur un total de 98 000 conteneurs.
Des délais plus long annoncés
Un mois après ces émeutes, ces départements rencontrent des difficultés pour reconstituer leurs stocks. « Certains modèles sont en rupture », confirme-t-on au sein de l’établissement public territorial Paris Ouest La Défense, dont fait partie la ville de Nanterre. Rien que dans cette commune, presque 500 bacs ont été commandés depuis en urgence par les particuliers et les bailleurs. « Le renouvellement a déjà été effectué pour la moitié avec des délais un peu plus longs. De deux à trois jours en temps normal, on est passé à une semaine », précise-t-on.