Immigration, émeutes… le chef de l’État a accordé une interview au Figaro Magazine, en marge de son déplacement en Nouvelle-Calédonie fin juillet.
« Ces émeutes ne sont pas un sujet d’immigration actuelle, précise-t-il. C’est un sujet plus large de difficultés de certaines villes, de difficultés socio-économiques, de difficultés d’intégration dans certains cas et de fonctionnement de la démocratie à l’heure des réseaux sociaux. »
Alors que son ministre de l’Intérieur avait dressé le profil des émeutiers, disant étudier les statistiques, le président de la République a calmé le jeu. « Quand on regarde les choses de manière lucide, 90 % des personnes interpellées sont des Français. Après, on n’a pas de statistiques ethniques dans notre pays. Il y a des Français issus de l’immigration, d’autres qui ne sont pas issus de l’immigration. »
Le chef de l’État a livré quelques indices sur sa politique en matière d’immigration à la rentrée, sans livrer d’exclusivité fracassante. « Nous avons toujours été un pays d’immigration et nous continuerons de l’être », assure-t-il.
(…) Emmanuel Macron a en revanche vanté la mise en œuvre d’une « politique de peuplement » car il craint l’émergence en France de sociétés vivant « dos à dos ». « Beaucoup de gens disent Non, nous, on ne veut pas voir de nouveaux arrivants chez nous. Moi, je pense qu’on intègre d’autant mieux qu’on le fait de manière diffuse. Si vous mettez toutes les familles ukrainiennes qui arrivent dans les mêmes endroits, vous ne les intégrez pas », explique-t-il.