Pourquoi la filière de sécurité peine à recruter des agents à moins d’un an des JO de Paris 2024 ? Sofiane Aboubeker, président de l’association des Métiers de la Sécurité nous livre plusieurs éléments de réponse
Paris 2024 : pourquoi le secteur de la sécurité privée peine à recruter pour les JO ?
Alors que le compteur pour Paris 2024 est enclenché, le secteur de la sécurité est encore loin d’être prêt à un an des Jeux olympiques. « On table sur 40.000 agents pleinement mobilisés pour les JO. C’est du jamais vu » souligne Sofiane Aboubeker, président de l’Association des métiers de la sécurité (ADMS).
Ce manque d’effectifs, le responsable l’explique par plusieurs barrières de recrutement, à commencer par la loi sécurité globale votée en 2021. Elle impose désormais un titre de séjour d’au moins cinq ans pour pouvoir exercer une activité dans la sécurité privée. « Par moments, on avait jusqu’à 60 % des effectifs qui venaient de pays externes à l’Union européenne. Cela pose une vraie difficulté en matière de recrutement. »
Si les effectifs privés manquent à l’appel, quelles seraient les conséquences lors des JO de Paris 2024 ?
Pour Sofiane Aboubeker, il faudrait avoir recours à la force publique. Or, « elle est déjà surmobilisée, on l’a vu avec les émeutes. » Selon lui, certaines zones pourraient être délaissées en déplaçant ces effectifs policiers. « On pourrait voir des scènes de violences urbaines reprendre. C’est un vrai danger », conclut le président de l’Association des métiers de la sécurité.