Il cherchait à s’armer sur le Darknet pour commettre un attentat. (…)
(…) doit être jugé pour apologie d’un acte de terrorisme et une tentative d’acquisition d’arme de poing. Selon l’enquête, il projetait même de mener à termes « un projet ».
Mézian, converti dans sa jeune majorité, est entré dans le collimateur de la Brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles après ses publications sur Snapchat et Tik Tok. Des vidéos dans lesquelles il vante le djihad, des positions très radicales. Il y prône les valeurs de la charia, comme « une nécessité ». Il y donne sa vision d’un mécréant, « un être humain qui rejette la vérité. »
À Noisy-le-Roi, commune de 7 600 habitants, Mézian n’est pas un inconnu. Il se promène en djellaba. Il attire aussi les jeunes à lui. Contre des bonbons ou de l’argent, il leur apprend des prières, les codes de l’islam. Dans la forêt, il leur confirme qu’ils seront « la prochaine génération de combattants. »
Le 11 juillet, il file sur le Darknet où il tente d’acheter une première arme de poing, un Colt 45. Il se fait arnaquer de 500 euros. Il y revient vite, le 15 juillet, pour en acquérir une autre, un pistolet 7.65. « Il faut attendre. Pendant les émeutes, la demande a été forte », le prévient son contact.
En parallèle, les enquêteurs apprennent de son ancien codétenu de Condé-sur-Sarthe (Orne – dép. 61) qu’il a déjà parlé d’un « projet » criminel. L’homme n’a jamais caché pas sa radicalité, devenue plus puissante après sept ans de prison. Sept années pour un viol en réunion commis lorsqu’il était mineur.
Il est passé par le quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR). Il y a beaucoup lu d’histoire, d’astrophysique et de livres religieux. (…)
Dans ce cadre, le parquet prononce des réquisitions lourdes, à hauteur de 7 ans de détention, d’un suivi sociojudiciaire pendant 10 ans, d’une interdiction de se rendre dans les Yvelines pendant 10 ans et de détenir une arme pendant la même durée. (…)
La condamnation a été prononcée, suivant à la lettre les demandes du ministère public. (…)