31/08/2023
Elisabeth Moreno, ex-ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes, à la Diversité et à l’Egalité des chances (2020 à 2022) (…) va siéger au conseil d’administration d’ Each One , une jeune pousse qui accompagne et forme des personnes réfugiées au sein de grands groupes. (…)
Le modèle d’Each One est (…) double : il faut d’un côté aller chercher des entreprises du CAC 40 pour qu’elles piochent dans le vivier de talents accompagnés et formés par la start-up et, de l’autre, évoluer dans les marchés publics. Ces derniers visent à répondre à des appels d’offres pour bénéficier d‘aides de partenaires (comme l’Office français de l’immigration et de l’intégration) afin de financer le volet formation des nouveaux arrivants.
« Each One est en train de devenir un opérateur pour l’Etat, à côté de son rôle existant de partenaire de l’engagement social des grands groupes », remarque Théo Scubla, le patron de la start-up, qui a accompagné 3.000 personnes depuis 2015, dont la majorité cette année. L’accélération est présente, mais les volumes restent pour l’instant modestes. L’objectif, d’ici à 2027, est d’accompagner 10.000 personnes.
Quelques mois plus tôt, Each One a réalisé une levée de fonds en toute discrétion pour un montant non précisé, mais supérieur aux 2,5 millions d’euros levés en 2022 . A cette occasion, la société a fait entrer la Caisse des Dépôts, la Banque des Territoires, BNP Paribas, Fair Equity et Cedre à son capital.
Les Echos (merci à Bouli)
07/11/2021
Elle fait partie de ces start-up du social en vogue ces dernières années. Each One a levé des millions d’euros de subventions pour la reprise d’études et l’accès à l’emploi des personnes réfugiées. Mais derrière la vitrine, son bilan réel interroge.
(…) La rentabilisation est assumée : dès qu’un contrat de travail est signé, le recruteur doit verser à WERO « une rémunération hors taxes forfaitaire égale à 15 % du salaire annuel brut total » de la personne réfugiée, prévoient les conditions générales.
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Dès lors, le modèle interroge. Les dirigeants « utilisent des subventions publiques pour créer des programmes bénévoles qui fournissent en clients une entreprise de laquelle ils tirent des bénéfices privés », alerte une note d’information transmise en avril 2021 au ministère de l’Intérieur par un acteur associatif, que basta! a pu consulter. Dans le même temps, le directeur général disposerait d’« un salaire de plus de 60 000 euros bruts annuels, et la majorité des postes à responsabilité plus de 50 000 euros bruts annuels », précise la note.
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Or, à ce jour, each One ne comptabilise que 1200 personnes réfugiées accompagnées… au total, depuis 2015 ! [1] Et stagne à 12 établissements partenaires – soit deux de plus qu’en 2019, malgré le million de subventions reçu cette année-là. Le passage à l’échelle, sans cesse vendu auprès des acteurs publics et privés, peine à se faire.
(…) Basta
(Merci à Phare des Fts divers)