Des dizaines de femmes subissent chaque jour les assauts de délinquants sexuels dans les transports en commun. Une note de police que nous avons consultée confirme l’ampleur du phénomène.
Mains aux fesses, frottements, caresses sur la poitrine… C’est le lot quotidien des femmes qui circulent dans les transports publics en Île-de-France. Dans la nuit de lundi à mardi dernier, deux agressions sexuelles ont eu lieu à l’encontre de voyageuses sur le réseau francilien. L’une des deux, mineure, a été victime d’attouchement de la part de deux hommes à bord d’un train en provenance de Sens. Les deux auteurs présumés ont été interpellés en gare de Bercy par les policiers de la Brigade des Réseaux Franciliens (BRF) et placés en garde à vue.
Selon un « procès-verbal de contexte » de 2022 sur les agressions sexuelles dans les transports en commun que nous avons pu consulter, 57 000 plaintes pour violences sexuelles ont été enregistrées en 2020 par les services de police et de gendarmerie. Soit 156 plaintes par jour, près de deux fois et demi de plus qu’en 2011. Cependant, en Île-de-France, durant les sept premiers mois de l’année 2023, ces infractions sont en baisse de 3,9 % par rapport à la même période en 2021 (31 faits en moins), selon la Préfecture de police de Paris.