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On ne badine pas avec la politique. Le président (LR) du Sénat, Gérard Larcher, se refuse à juger par avance l’initiative politique prise par Emmanuel Macron, qui a réuni mercredi tous les partis, afin de trouver des solutions pour le pays. Mais il le met solennellement en garde contre les risques de l’inaction, et pose sur la table les propositions et exigences de la droite sur la démocratie, l’immigration ou encore les finances publiques. Président du Sénat depuis 2014, il va se représenter pour rester à son poste.

À Saint-Denis, il a été question de politique migratoire. Êtes-vous favorable à l’élargissement de l’article 11 de la Constitution, qui permettrait d’en faire un sujet de référendum ?

Oui. Mais il faudra que cet élargissement soit bien cadré. Il fait partie des réflexions du groupe de travail sénatorial. Nous avons vu l’échec de la loi Collomb de 2018 et des vingt textes précédents. Nous avons impérativement besoin d’une politique migratoire efficace.

Une réforme constitutionnelle est-elle une condition sine qua non pour réussir en la matière ?

Oui. Sans réforme constitutionnelle, nous pourrons avancer, mais impossible que les demandes d’asile soient faites en dehors du territoire français, d’instaurer des quotas ou de modifier la gestion du regroupement familial.

Emmanuel Macron n’a-t-il pas définitivement enterré l’option du référendum en matière migratoire ?

Je ne crois pas, mais s’il l’enterre, il en assumera les conséquences. Sans réforme constitutionnelle, il n’y aura pas de politique migratoire réelle et donc aucune politique d’intégration réussie. Et nous ouvrons la porte à l’extrême droite si on trompe encore les Français sur ce sujet. […]

Le Parisien

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