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Il faut réparer la République“: le nouveau patron du Grand Orient de France (GODF), Guillaume Trichard, ancien secrétaire général adjoint de l’Unsa, dit son inquiétude sur l’extrême droite et sa volonté d’ouverture pour “montrer que la franc-maçonnerie n’est pas secrète“. La première obédience française qui fête cette année les 250 ans de l’appellation “Grand Orient de France”.

Sous le plafond bleu du temple où il reçoit l’AFP, au siège du GODF, devant un autel orné du compas et de l’équerre maçonnique, il tient à dissiper quelques clichés élitistes sur son obédience: “toutes les classes sociales et professionnelles sont représentées. On a des ouvriers, des techniciens, des agents de maîtrise… je souhaite que ça s’accentue, parce que le Grand Orient de France est à l’image de la société“.

Le GODF compte aujourd’hui 52.500 membres et 1.392 loges. Après le “tassement” provoqué par la crise sanitaire “on a repris une courbe ascendante depuis trois ans, avec beaucoup de candidatures spontanées de jeunes entre 20 et 30 ans“, ajoute celui qui a été initié à 23 ans.  […]

Il y aura ainsi, au printemps prochain, des “journées utopia masonica” où les loges seront “invitées à ouvrir leurs temples, organiser expositions, concerts, débats…” En cette année 2024 d’élections européennes et de commémoration de la Libération, l’événement aura pour thématique “Résister”.

Car “je suis très inquiet de la montée des populismes“, affirme Guillaume Trichard, qui redoute qu'”en 2024 des partis d’extrême droite, dans une Europe en guerre, soient à nouveau vainqueurs dans certains pays“.

En France “on a le sentiment que notre République est aujourd’hui menacée, notamment par le risque très probable d’accession au pouvoir de l’extrême droite” ajoute-t-il, voyant “des risques pour les municipales de 2026 et présidentielle de 2027“.

Les quatre piliers de notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale semblent mis à mal“, affirme-t-il devant un buste de Marianne, dans ce temple dont la voûte s’orne de la devise “Liberté Égalité Fraternité”. […]

Alors que la rentrée est marquée par un débat sur la laïcité, il se dit “évidemment” pour l’interdiction de l’abaya à l’école, mais l’assure: “l’important à présent est d’accompagner les enseignantspour que l’école “reste ce lieu de neutralité religieuse mais aussi politique“.

actu.orange

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