02/09/2023
Une dizaine d’associations étudiantes regrettent mercredi que le rectorat de l’ULB ait préféré « la voie de la stigmatisation » au lieu de protéger ses étudiants, après la publication d’une vidéo de prière collective du rite islamique dans les locaux de l’université. Une « diabolisation » sur la base de la confession serait contraire aux valeurs fondatrices de l’université, soulignent-elles dans un communiqué commun.
« Ce phénomène marginal qui ne concerne peut-être que quelques dizaines d’étudiants sur les 40.000 a été monté en épingle sous couvert du libre examen », déplorent-ils. « II convient de rappeler que ce principe fondateur de l’ULB, qui prône une remise en question des dogmes et arguments d’autorité, est à la base d’un combat progressiste pour une société plus ouverte et inclusive. »
Ils dénoncent « une polémique islamophobe » qui détourne l’attention de la précarité étudiante ou des violences sexistes et sexuelles. « Nous espérons que la tolérance de l’ULB vis-à-vis de la diversité évoluera vers son respect, son acceptation et son inclusion », ajoutent les associations.
01/09/2023
La Libre révélait ce lundi soir, via un texte de la militante laïque Nadia Geerts que des prières clandestines étaient organisées au cœur même de l’Université libre de Bruxelles. Jean-Philippe Schreiber, conseiller de la rectrice à la politique institutionnelle, a réagi ce mardi matin, reconnaissant que “des étudiants s’assemblent pour prier de manière sauvage. Depuis cet été, le phénomène s’est amplifié”.
La Libre est parvenue à se procurer des vidéos captées en caméra cachée montrant l’un de ces rassemblements.
L’ULB le reconnaît : “Des étudiants s’assemblent pour prier de manière sauvage. Depuis cet été, le phénomène s’est amplifié”
[…]Existe-t-il des lieux de prières formalisés à l’ULB ? “Non, répond M. Schreiber. Certes, des étudiants régulièrement s’assemblent pour prier çà et là de manière sauvage, nous le savons. Depuis quelques années, considérant que le phénomène était discret et marginal, nous n’entendions pas opérer en notre sein une police des convictions. Depuis quelque temps, et en particulier depuis cet été, le phénomène s’est amplifié, entravant l’exercice de nos activités pédagogiques, de sorte que dès le début de cette année académique, il sera rappelé à nos étudiants que nous n’autorisons pas les lieux de prières”.
[…]Nadia Geerts a lancé une pétition contre les lieux de culte à l’ULB