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Le ministère de l’Education nationale a invité les médias à passer la rentrée dans des établissements «confrontés au problème de l’abaya». Mais, non non, il n’y a toujours aucune stigmatisation.

En fin de journée samedi 2 septembre, ce texto : «Bonjour, si vous avez prévu de faire un reportage dans un établissement lundi, sachez que nous avons ouvert les portes de huit établissements partout en France qui sont confrontés au problème de l’abaya. Dites-moi si vous êtes intéressée.» Ainsi, ce message, qui vient du cabinet du ministre de l’Education, invite, pour ne pas dire incite, les médias à suivre la rentrée scolaire de 12 millions d’élèves par le prisme de quelques jeunes filles portant l’abaya, cette tenue traditionnelle couvrant le corps venue du Moyen-Orient et que Gabriel Attal a décidé d’interdire dès ce lundi 4 septembre.

Quelque 150 établissements sur près de 60 000 sont concernés sur tout le territoire, selon une note des services de l’Etat. Quelque 150, et ce devrait être LE sujet de la rentrée ? Bien plus important que le manque de profs ou le harcèlement scolaire ? Gabriel Attal savait très bien ce qu’il faisait en évoquant cette interdiction au journal de 20 heures de TF1 le 27 août, à la veille de sa première conférence de rentrée. Le ton était donné, dans la droite ligne du Président. Que ne faut-il pas faire pour récupérer des voix à l’extrême droite ! En bon communicant, le ministre avait, le lendemain, presque rassuré les journalistes avec un ton moins rétrograde que celui tenu quelques jours plus tôt par un chef de l’Etat obsédé par sa vision d’une école en perdition qui devrait retrouver toute son autorité perdue.

(…) Libé

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