À Orvault, ce n’est pas la première fois que ces populations s’installent sans autorisation. Alors que les riverains sont excédés, le maire s’est saisi de la situation immédiatement après une nouvelle intrusion.
«Quand on choisit d’habiter dans une ville tranquille comme Orvault , on ne s’attend pas à ça». Ça ? Des rats, du papier toilette dans les bois, des rodéos de voitures roulant à vive allure, de la musique à fond, des coupures d’électricité momentanées… Cette riveraine du Bois-Raguenet, un quartier paisible de la commune située en périphérie nantaise, n’en peut plus. Depuis environ quatre ans, elle constate que «se succèdent des occupations illicites de terrains par des gens du voyage ou des Roms la plupart du temps».
Après une pause estivale, environ 60 caravanes de Roms sont revenues dans la nuit de vendredi à samedi dernier, sur le site sportif municipal du mail (ancien site sportif Alcatel). «À chaque fois, c’est tout le temps en pleine nuit, ils s’introduisent par effraction sur des terrains privés ou publics», déplore l’habitante qui réside à environ 300 mètres des espaces squattés. «Pour les riverains, c’est une insécurité évidente», confie-t-elle, tout en précisant avoir conscience des conditions de vie «inacceptables» des Roms.
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Un autre riverain du quartier importuné rapporte les propos d’un échange avec les Roms. «Ils nous ont dit qu’ils venaient ici car on leur apporte une certaine paix et un dispositif social qui fait qu’ils sont bien chez nous, assure-t-il. En Italie, ils sont persona non grata». Mais un «sentiment d’impunité» est en train de monter : «les dépôts de plainte sont sans suite et la facture est colossale pour les citoyens et les collectivités». Une année, il est arrivé que la mairie mette à disposition de certains habitants un groupe électrogène pour l’électricité en plein hiver. «On a atteint un point de tension très palpable. Si l’État ne répond pas présent, il risque d’y avoir des dérapages sérieux. Les gens vont finir par se faire justice eux-mêmes. C’est une conséquence de l’inaction», termine le résident.
(Merci à Tara King.)