Les faits se sont déroulés sur la rocade d’Alès, le 5 septembre. Présenté au tribunal de la capitale des Cévennes, le prévenu a sollicité un délai avant son procès, qui aura lieu début octobre.
“Une contrariété sur la route qui débouche sur des coups de cutter précédés d’injures racistes”, voilà comment Quentin Larroque, substitut du procureur de la République, résume ce qu’il s’est passé sur la rocade d’Alès, mardi 5 septembre. Ce jour-là, un automobiliste se serait vu empêcher de s’y engager par un poids-lourd. Mécontent, il bloque plus loin le camion, sort de sa voiture et s’en prend verbalement au chauffeur, en exhibant la lame rétractable. Ce dernier reste dans sa cabine, mais en serait finalement descendu lorsque cet individu âgé de 60 ans se serait attaqué aux pneus du camion. Une bagarre éclate ; un “sale nègre” et des menaces de mort sont lâchés ; et plusieurs coups de cutter lacèrent le bras du routier, qui devra subir une intervention chirurgicale.
“Un coup de canif au pacte républicain”
Présenté en comparution immédiate ce jeudi 7 septembre, au palais de justice de la capitale des Cévennes, le sexagénaire s’excuse d’emblée et sollicite un délai pour préparer sa défense. Il explique néanmoins son geste par “la peur” qui lui a “fait faire cette bêtise”, en indiquant qu’il a été lui-même la victime d’un accident de la route, qui avait tout d’une agression, qui, en mars 2021, lui a laissé de graves séquelles. Mais, pour le parquet qui réclame une détention provisoire en attendant le procès, le mis en cause, “en faisant ce qu’il a fait, a donné un sacré coup de canif au pacte républicain”. “Il y a moyen de le placer à domicile et de le surveiller”, rétorque l’avocate de la défense, Me Sylvie Josserand, après s’être arrêtée longuement sur le profil et les difficultés que rencontre au quotidien son client.