(…) Les bénévoles de l’Unité légère d’intervention et de secours (Ulis) ne se sont pas embarrassés de ces considérations politiques. “Nous, notre seul objectif, c’est d’aider à sortir des gens des décombres”, explique l’ancien pompier. (…)
Moins de vingt-quatre heures après le tremblement de terre, les équipes sont arrivées à Casablanca, avant de rejoindre Marrakech samedi 9 septembre dans la nuit.
Après de longues heures d’attente dans la capitale marocaine, les discussions avec les autorités du pays n’ont pas avancé, selon les bénévoles. Alors les secouristes français ont décidé d’aller prêter main-forte aux équipes locales dans les montagnes de l’Atlas, sans attendre le feu vert de Rabat. Avec l’aide de contacts locaux, ils ont pu venir soutenir des équipes de secours déployées à Ouirgane dès dimanche.
Dans ces conditions, les secouristes français restent discrets lors de leurs interventions. “On nous a demandé de ne pas mettre de tee-shirt avec le logo de l’association, ni de signe français. Alors, on a enlevé nos drapeaux tricolores, glisse Patrick Villardry, affublé d’un tee-shirt noir “Brooklyn”. C’est dommage, mais ce n’est pas le plus important.”
Sur place, les équipes françaises et marocaines travaillent main dans la main dans l’unique objectif de trouver des rescapés. (…)
C’est inadmissible qu’on laisse crever des gens à cause d’ego surdimensionnés.
Patrick Villardry, secouriste français à France Info
(…) “On nous a surnommés les mercenaires du secours. S’il faut se déguiser en caméléon pour sauver gens, on le fera.” (…)
(Merci à Jo.)