Des bandes rivales se sont brutalement opposées ce week-end dans les Yvelines, au grand désespoir de Sonia Brau (UDI). Des violences croissantes sur un territoire déjà particulièrement touché durant les émeutes de l’été.
Quatre blessés et cinq interpellations. C’est le bilan de la très violente rixe qui a opposé, dans la nuit de samedi à dimanche, deux bandes rivales originaires de Saint-Cyr-l’École et de Trappes, dans les Yvelines. Une bagarre qui aura monopolisé durant de longues heures l’attention des policiers du commissariat de Plaisir. Et qui illustre, selon Sonia Brau, la maire (UDI) de Saint-Cyr, une situation devenue « infernale » dans certains quartiers de sa commune et dans ceux villes avoisinantes. Pour l’élue, « l’urgence » est décrétée.
Il est 1h20 du matin quand plusieurs appels arrivent à la plate-forme police secours pour signaler l’affrontement. Selon les témoins, entre vingt et quarante individus sont en train de régler leurs comptes au niveau de la rue Roger-Henry. On évoque des jeunes porteurs de barres de fer, de bâtons et de haches. Des détonations sont également entendues. (…)
Les policiers réduits à de « simples témoins »
« En réalité, ce sont toutes les communes, toutes les villes de taille moyenne qui sont touchées », pointe Sonia Brau, qui évoque « des guerres de territoires » motivées « par des histoires de business » et « le développement de commerces illicites ».
Des rivalités parfois anciennes susceptibles de se raviver très rapidement. « Faute d’effectifs, les policiers se retrouvent simples témoins de situations sur lesquelles ils ne peuvent pas intervenir, poursuit l’élue. Avec un équipage pour six communes et trois personnes face à une trentaine d’individus, on ne peut rien faire ». Le constat fait écho à la prise de position de plusieurs élus du secteur qui regrettaient, il y a quelques mois, des affectations trop limitées sur la circonscription.