Dans la boîte à gants de sa BMW, un gyrophare, une paire de menottes et, parfois, une arme de poing.
Mourad Jeridi, 36 ans, se présente comme un policier à Anastasia (1), une prostituée de 18 ans, qu’il a contactée sur un site d’escort-girls le 11 mai 2019. L’individu menace de la poursuivre pour un prétendu délit, agite une amende de 50.000€, invoque “une récente loi” qui pénaliserait la prostitution.
Il peut, en revanche se montrer indulgent si elle accepte une relation sexuelle gratuite. Étudiante fragile, qui vend son corps de manière occasionnelle, Anastasia panique et accepte “l’arrangement” sur la banquette arrière. L’inconnu, après un rapport sans protection, exige que l’escort-girl efface leurs échanges sur son téléphone puis s’enfuit au volant de son 4×4.
La jeune femme appelle aussitôt le commissariat pour dénoncer un viol. La brigade criminelle exhume alors deux anciennes plaintes classées, dans lesquelles deux victimes décrivent un mode opératoire identique. Au total, ce sont cinq plaintes qui seront regroupées par la juge d’instruction.
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