18/09/23
17/09/23
«Plus on fréquente la police et moins on a confiance en elle», a lancé en préambule de la table ronde Laurence Roques, avocate et ancienne président du Syndicat des avocats de France (SAF), assise au centre. Avant d’assurer quelques minutes plus tard que leur action «n’est pas une déclaration de guerre contre la police, mais une déclaration d’amour pour la démocratie». À travers leurs démonstrations juridiques, mentionnant textes de loi sur textes de loi, les intervenants se sont tous placés en garants de la démocratie.
Pour le SM et le SAF, le rôle de la police n’est pas de «réprimer» les manifestants. Car manifester est un «droit fondamental inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme». Une référence directe aux propos du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait qualifié les manifestations spontanées, après l’utilisation du 49.3 par le gouvernement, de «délit». Pour Nathalie Tehio, avocate au barreau de Paris et membre du bureau national de la Ligue des droits de l’homme, il est même aujourd’hui «dangereux» d’aller manifester.
Aucun contradictoire
Cette table ronde n’a laissé aucune place au contradictoire. Aucun intervenant n’avait été invité pour jouer ce rôle. Et lorsqu’une spectatrice a qualifié «d’émeutiers» les jeunes qui ont brûlé des bâtiments publics et des équipements lors des violences urbaines, l’une des intervenantes n’a pas hésité à la reprendre en souriant : «Vous voulez dire, les gens qui se sont révoltés ?». Des «révoltes» contre le gouvernement… légitimes, donc ?
(…) Le Figaro
14/09/23
12/09/23
Une initiative qui a «excédé» le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, qui a réagi vivement mercredi soir : «depuis que je suis ministre, j’assiste, impuissant, à un certain nombre de dérapages» de la part du Syndicat de la Magistrature, a-t-il soutenu. «Le Syndicat de la magistrature a pris fait et cause pour les émeutiers», a-t-il notamment estimé. «Le Syndicat de la magistrature, ce n’est pas la justice» ni «loin s’en faut, l’ensemble de la magistrature», a-t-il enfin ajouté, précisant qu’il avait saisi à ce sujet le Conseil supérieur de la magistrature.