Les migrants déboutés du droit d’asile en Italie devront verser 5000 euros sous peine d’être envoyés en centre de rétention pendant l’examen de leur recours, prévoit un décret paru au journal officiel et qui a suscité vendredi la condamnation de l’opposition de gauche.Cette garantie financière est censée couvrir les frais de logement et de subsistance pour une personne pendant un mois, ainsi que le coût de son rapatriement en cas de rejet définitif de sa demande. La mesure a suscité la condamnation de l’opposition de gauche.
Cette garantie financière de 4938 euros précisément, qualifiée de “rançon” par le quotidien de gauche La Repubblica, est censée couvrir les frais de logement et de subsistance pour une personne pendant un mois, ainsi que le coût de son rapatriement en cas de rejet définitif de sa demande.
Elle sera exigée aux personnes ayant tenté de se soustraire aux contrôles à la frontière ainsi qu’à celles provenant d’un pays dit “sûr” et qui, en principe, ne peuvent donc prétendre à l’asile. Si le requérant “disparaît indûment”, la caution dont il s’est acquitté sera prélevée, précise le texte. […]
Ce décret paraît quelques jours seulement après l’annonce du gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni de son intention de porter à 18 mois la durée maximale de rétention des demandeurs déboutés, contre 40 jours renouvelables actuellement (138 jours maximum).
L’exécutif entend ainsi dissuader les départs d’Afrique du Nord et éviter que les autorités italiennes soient légalement contraintes de relâcher des étrangers frappés d’une décision de reconduite à la frontière au cas où la procédure d’expulsion n’ait pas abouti dans le délai imparti.