Les responsables du musée craignaient un acte politique, comme il y a plus de trois ans lorsque cinq hommes étaient venus arracher un poteau funéraire Bari du XIXe siècle pour dénoncer la « dépossession de l’Afrique de ses richesses ». Mais là, il semble que ce n’est pas le cas. Un homme a été interpellé ce mercredi après-midi au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, spécialisé dans les arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, après avoir arraché sept tapis muraux.
Le suspect n’est pas resté longtemps au commissariat du VIIe. Le médecin qui l’a examiné a estimé que son état de santé n’était pas compatible avec une garde à vue. Il a donc été transféré à l’infirmerie psychiatrique de la Préfecture de police.
« Un illuminé avec de la bave aux lèvres »
Vers 15h45, les agents de sécurité du musée se précipitent vers un visiteur. Cet homme au comportement étrange, vêtu d’une djellaba, vient d’arracher des tapis muraux iraniens. Il est maîtrisé sans difficulté. Dans un premier temps, on évalue la gravité des dégâts. « Les œuvres d’art n’ont pas été abîmées, confie une source proche du dossier. C’est juste la fixation qui a été détériorée. Les dégradations sont très légères. »