Ce mercredi 27 septembre, un jardinier a donné l’alerte. Un groupe d’individus était en train d’abattre un bovin dans l’un des jardins ouvriers du quartier Madagascar. (…)
« J’ai entendu un grand bruit et j’ai vu des hommes descendre une vache d’une camionnette, une belle bête ! », raconte encore sous le choc ce jardinier châlonnais, qui souhaite garder l’anonymat par crainte d’éventuelles représailles. (…)
En une demi-heure de temps environ, les individus avaient pu procéder à la mise à mort de l’animal. « C’est honteux de faire ça dans ces conditions », s’insurge le témoin, ébranlé qu’un tel événement ait pu se passer à ciel ouvert, en pleine ville, bien qu’à l’écart des regards. (…)
Les cinq personnes présentes lors de l’abattage ont, dans la foulée, étaient placées en garde à vue (…) D’origine comorienne, elles avaient acheté le bovin dans les règles auprès d’un organisme d’élevage avec un but précis : la tuer selon le rite musulman, par égorgement, dans le but de pouvoir manger sa viande lors d’une cérémonie prévue ce samedi 30 septembre, comme elles l’ont déclaré aux autorités. (…)
(…) Les individus ont en effet, tous, après leur garde à vue, fait l’objet d’une composition pénale, cette procédure alternative aux poursuites, et ont été condamnés à une amende de 300 euros chacun. L’un d’entre eux, le seul dans le groupe à ne pas être de nationalité française, en situation irrégulière sur le territoire, s’est également vu notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
La bête abattue a, quant à elle, été récupérée par les services vétérinaires compétents. L’affaire, peu commune, a suscité l’émoi dans les parcelles potagères du quartier, qui compte une quarantaine de terrains loués. (…)
