Le président de la République a donné ce lundi le détail de l’implantation de 238 nouvelles brigades de gendarmerie d’ici à 2027, une promesse faite lors de la campagne présidentielle de 2022. Elles prendront le plus souvent la forme de camions mobiles.
Où seront déployées les nouvelles brigades de gendarmerie? Le président de la République Emmanuel Macron a dévoilé ce lundi après-midi les sites d’implantations de ces 238 brigades, une promesse faite au cours de campagne présidentielle de 2022, à Nice. Les premières seront installées dès novembre et leur création doit s’étaler jusqu’en 2027.
Parmi les communes visées, on trouve Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), Lisieux (Calvados), Guéret (Creuse), Besançon (Doubs), le Mont-Saint-Michel (Manche) ou encore Rambouillet (Yvelines). Les outre-mer accueilleront également ces brigades, comme à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane), Fort-de-France (Martinique) et Papeete (Polynésie française).
“Trois ou quatre brigades par département”
“Il y aura entre une et trois ou quatre brigades par département”, en métropole et dans les outre-mer, a expliqué l’Elysée. Il s’agit de répondre à “l’attente très forte d’une proximité de la police et la gendarmerie” et de “renforcer le maillage territorial” de l’Etat. 96 brigades seront fixes et dotées d’une dizaine de gendarmes, mais 142 seront mobiles, avec environ six militaires. Elles se déplaceront en camion entre les différentes communes des territoires les plus “enclavés” de leur département.
Live de l’entretien
«C’est un besoin du pays tout entier, c’est un besoin de sécurité et d’ordre, commence le président en évoquant la création de nouvelles brigades. Durant le premier mandat que les Français m’ont confié, nous avons créé 10.000 postes de policiers et gendarmes.»
«Ensuite, j’ai pris la décision de réinvestir 15 milliards d’euros, poursuit le président. Nous avons un problème de sécurité partout dès que nous n’avons pas de présence des autorités, c’est pour ça qu’il faut en remettre. Ici dans le Lot-et Garonne on rouvre des trois brigades, dont à Clairac, il y aura sept gendarmes en plus.» Le chef de l’État réaffirme que 8000 postes de fonctionnaires vont être créés, dont 3500 gendarmes.
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«Pendant vingt ans, on a désinvesti, on a fermé des brigades et on a désinvesti sur la justice», a ajouté le président de la République, selon qui cette baisse des crédits a pu renforcer les oppositions.
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Alors que l’exemple de la Suède est évoqué, pour faire intervenir l’armée dans la gestion de l’insécurité, le président Emmanuel Macron affirme ne pas y être favorable: «Pour faire l’ordre chez nous on a une police et une gendarmerie. On a réinvesti profondément justement pour leur donner plus de moyens».
Le président remercie d’ailleurs «l’ensemble de nos forces de l’ordre» et poursuit: «On pilonne tous les points de deals. Ensuite, on met en place des enquêtes pour démanteler les réseaux de drogues qu’ils soient français ou internationaux. Et on met en plus, des forces de sécurité permanente, on met des forces d’appui, coup de poing, une force de CRS et le ministre de l’Intérieur a décidé de la même chose pour les enquêtes». Emmanuel Macron a également «salué» le travail du ministre de l’Intérieur. Il affirme, en outre, que c’est notamment en raison de tout ce travail que «ça bouge à Marseille, à Valence …»
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