Deux mineurs âgés de 17 ans se sont échappés de leur cellule située dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Quiévrechain dans le Nord, a appris Le Figaro d’une source proche du dossier, confirmant une information d’Europe 1 . Les deux jeunes détenus, d’origine palestinienne et algérienne, étaient incarcérés dans cet établissement qui vise à concilier «incarcération des jeunes détenus, éducation et soutien pédagogique». Ils ont finalement été arrêtés en Belgique, lundi soir, a indiqué le parquet de Lille à l’AFP. Ces mineurs, âgés de 17 ans et suspectés l’un de meurtre, l’autre de viol, «ont été interpellés ce soir en Belgique» et placés en garde à vue, a précisé la procureur de la République Carole Etienne.
Une première forcément inquiétante pour le personnel et la direction de cet établissement pénitentiaire. Dans la nuit du samedi 30 septembre au dimanche 1er octobre, deux adolescents considérés comme dangereux incarcérés dans la prison pour mineurs de Quiévrechain (Nord) ont réussi une spectaculaire évasion, au nez et à la barbe des surveillants.
Comme l’explique France Bleu, les deux évadés avaient mis au point un plan particulièrement minutieux, qu’ils sont parvenus à appliquer à la lettre. Placés dans deux cellules différentes, les deux malfaiteurs âgés de 17 ans sont parvenus à se coordonner pour scier quasiment au même moment les barreaux des fenêtres donnant sur l’extérieur du bâtiment. Ils ont ensuite utilisé leurs draps pour descendre en toute sécurité, avant de s’éclipser sans éveiller l’attention du personnel présent.
À la suite de cette double évasion, une enquête a immédiatement été ouverte et des lames de scies à métaux ont notamment été retrouvées sur place. Un important dispositif a par ailleurs été déployé pour retrouver les fugitifs, qui pourraient s’être rendus en Belgique, l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Quiévrechain se trouvant à une quinzaine de kilomètres seulement de la frontière.
D’après les informations recueillies par La Voix du Nord, les deux évadés étaient respectivement soupçonnés de “viol avec arme” et de “tentative de meurtre”, ce qui avait justifié leur placement en détention. En plus des charges précédemment retenues contre eux, ils sont désormais passibles de “3 ans de prison et 45 000 euros d’amende pour évasion”, selon France Bleu.
Si une source proche du dossier citée par le média local a reconnu que l’opération avait été “bien préparée, bien organisée”, les syndicats de surveillants pénitentiaires alertent sur les conditions de sécurité insuffisantes dans cet EPM. Plusieurs brèches avaient ainsi déjà été constatées ces derniers années, avant cette première évasion réussie depuis l’ouverture de la structure, en 2007.[…]