On ne sait pas qui est Momo, et on n’a pas envie de le connaître : il ne semble pas être de compagnie agréable dans le 9.3. « J’ai peur de lui. Il me menaçait. Au début du mois d’août, j’ai été sacrément tabassé par cette personne », rapporte Smaïn Houcini, étudiant de 19 ans originaire de Villepinte, qui se dit redevable de 14 000 euros envers celui qu’il appelle Momo. La dette correspondrait à la valeur d’un maxi-scooter TMax. « Il me l’avait prêté mais je me le suis fait voler. »
Furieux, Momo aurait imposé à Smaïn le deal suivant pour effacer l’ardoise : faire un aller-retour entre la France et l’Espagne, à bord d’une Maserati fournie avec tout l’argent nécessaire pour payer le voyage, hôtel compris. « On m’a obligé à faire le trajet, je n’avais pas le choix, mais je ne savais pas pourquoi », affirme l’étudiant, auquel Momo lui aurait demandé d’obéir sans chercher à comprendre : tel qu’il le décrit, ce n’est pas le genre de personnage auquel on peut poser des questions, même en levant le doigt.
[…]Condamné à trois ans de prison dont un an ferme, mais sans maintien en détention, Smaïn Houcini a été libéré le soir même. Reconduit à la maison d’arrêt le temps des formalités de levée d’écrou, il sera convoqué par un juge de Villepinte pour discuter des modalités d’aménagement de sa peine.
Rien de tel concernant Aimed Madjid, maintenu sous les verrous pour purger ses quatre ans et demi de prison ferme. Furieux, il s’en est pris aux juges : « Vous êtes dégueulasses ! Je ne vous souhaite que du malheur ! »
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