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INSÉCURITÉ Après la place Arnaud-Bernard, c’est dans le quartier de Jeanne-d’Arc que sévit une bande de dealers. Au-delà du trafic, les commerçants se plaignent des nombreuses incivilités

  • Depuis deux ans, les commerçants et résidents du quartier Jeanne-d’Arc à Toulouse n’en peuvent plus. Après la place Arnaud-Bernard, c’est au tour de ce petit bout du Boulevard de Strasbourg de vivre au rythme des dealers.
  • En plein centre-ville, des bagarres éclatent, des insultes et de nombreuses incivilités sur fond de trafic sont déplorées par les professionnels et habitants du secteur.
  • Estimant que le quartier est devenu invivable, certains commerçants ont décidé de mettre la clé sous la porte. De son côté, la mairie assure mettre tous les moyens en place pour endiguer le problème.

« Ces jeunes s’installent où ils veulent et font comme chez eux », commence à décrire Salim, le dirigeant du Tchin depuis 2020. « Ils se battent entre eux, insultent des passants, font vraiment la loi, c’est insupportable ». Ces « jeunes », ce sont des trafiquants qui se sont installés ici après avoir déserté la place Arnaud-Bernard, à quelques centaines de mètres. Grâce à un système bien rodé, ils font des va-et-vient, traversant le boulevard pour aller chercher les stupéfiants et les cigarettes de contrebande avant de revenir pour le trafic. La plupart du temps, ils font porter la drogue par des femmes car les policiers hommes n’ont pas le droit de les fouiller. Ils cachent également la « came » sur des abribus, ou dans des commerces, à l’insu des gérants. Une organisation millimétrée.

(…) Les fauteurs de troubles sont parfois une cinquantaine les soirs de week-end, un peu moins en semaine. Si l’on s’assoit en terrasse, on peut observer le manège du groupe. Chacun a un poste bien particulier. Des bagarres éclatent. Des canettes sont jetées et des cris sont lancés. Certains ne bougent pas du siège de leur scooter. D’autres font des allers-retours. Tous avec leur « panoplie » – jogging, casquette et banane. Toujours les mêmes selon les riverains. La police, elle, passe chaque jour. En vain. Le manège continue. Samedi dernier, la soirée a fini dans un bain de sang avec une victime qui a reçu huit coups de lame, selon les forces de l’ordre. « Ce n’est pas la première fois. On a déjà eu le trottoir en sang à cause d’une rixe », ajoute le kebabier. « On se sent en insécurité constante. En quatre heures, la dernière fois, on a été menacé au couteau, on a eu un drogué qui a voulu rentrer dans l’immeuble… J’ai peur pour ma femme », témoigne un habitant de la rue Bellegarde à deux pas de la place Jeanne-d’Arc. Le couple pense même à déménager à cause des incivilités. Pourtant, Kevin Simon Cesari est sportif professionnel de MMA, mais c’est trop pour lui. En attendant, il s’en remet à la police.

(…) 20minutes.fr

(Merci à Aldi)

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