Propriété de l’ONG espagnole éponyme, l’Open Arms est immobilisé pour 20 jours et pourrait écoper de 10.000 euros d’amende pour avoir mené plusieurs opérations de sauvetage en violation de la loi italienne.
Nouvelle escarmouche dans la guerre menée par Rome contre les ONG de secours aux migrants en Méditerranée. L’Open Arms, navire appartenant à l’ONG espagnole du même nom, a annoncé ce jeudi 5 octobre que son bateau avait été immobilisé pour 20 jours par les autorités italiennes et qu’elle risquait une amende pouvant aller jusqu’à 10.000 euros. Le navire avait débarqué mercredi 176 migrants dans le port de Carrare (Toscane), après trois opérations de secours en mer.
Selon la nouvelle réglementation mise en place par le gouvernement Meloni, les navires de secours aux migrants, qualifiés de «navires pirates complices des passeurs» par la présidente du Conseil, doivent regagner un port désigné par les garde-côtes italiens après chaque sauvetage. Ainsi, les autorités italiennes avaient demandé à l’Open Arms de regagner le port de Gênes, après que le navire a porté secours à 69 migrants en difficulté. Mais celui-ci a dévié de sa route pour se diriger vers d’autres bateaux de migrants. Au total, 176 clandestins ont finalement été débarqués dans le port de Carrare (Toscane).
