Le Bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’une information selon laquelle le chef des renseignements égyptiens Abbas Kamel l’aurait averti d’une « opération inhabituelle et terrible » dix jours avant l’attaque du groupe terroriste palestinien du Hamas contre Israël est une « fausse nouvelle ».
Dans un communiqué, le Bureau du Premier ministre déclare que Netanyahu « n’a ni parlé ni rencontré [Kamel] depuis la formation du gouvernement – ni par des canaux détournés, ni directement ».
Lundi, les questions de plus en plus nombreuses sur l’échec retentissant des services de renseignement israéliens à prévenir une attaque surprise du Hamas et à s’y préparer se sont multipliées lorsqu’un responsable des services de renseignement égyptiens a déclaré que Jérusalem avait ignoré les avertissements répétés selon lesquels le groupe terroriste basé à Gaza préparait « quelque chose de gigantesque ».
Le responsable égyptien a déclaré que l’Égypte, qui sert souvent de médiateur entre Israël et le Hamas, avait parlé aux Israéliens à plusieurs reprises de « quelque chose d’énorme », sans donner plus de détails.
Il a ajouté que les responsables israéliens étaient focalisés sur la Cisjordanie et avaient négligé la menace provenant de la bande de Gaza. La plupart des membres du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu défendent les intérêts des habitants des implantations en Cisjordanie, qui ont exigé des mesures de sécurité plus strictes face à la vague de violence qui s’est abattue sur la région au cours des 18 derniers mois.
« Nous les avons prévenus que la situation était sur le point d’exploser, très bientôt, et que l’explosion serait importante. Mais ils ont sous-estimé ces avertissements », a déclaré à l’Associated Press le fonctionnaire, qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à discuter avec les médias du contenu des discussions sensibles des services de renseignement.
Israël ne s’est pas contenté d’ignorer les avertissements explicites de ses alliés.
Les Palestiniens de la bande de Gaza se savent sous la surveillance constante d’Israël. Les drones de surveillance bourdonnent constamment au-dessus de leur tête. La frontière hautement sécurisée est truffée de caméras de sécurité et de soldats en faction. Les services de renseignement exploitent les sources et le cyber-espace pour obtenir des informations.
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