14/10/23
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Vous êtes mis en cause pour votre circulaire Valls du 28 novembre 2012 autorisant la régularisation des enfants scolarisés des étrangers sans papiers…
Pour une fois que l’on met en cause ma mollesse, laissez-moi sourire si le contexte n’était pas dramatique… La circulaire Valls de novembre 2012 est en général saluée parce qu’elle est à la main des préfets pour traiter de problèmes considérés comme insolubles. Il fallait régler le problème des travailleurs sans papiers qui sont là depuis longtemps et des enfants scolarisés. Elle est toujours en vigueur…
C’est sous votre gouvernement que la famille du terroriste n’a pas été expulsée le 18 février 2014. Votre cabinet avait mis fin à la procédure. Vous avez eu tort ?
Cette polémique est dérisoire et inutile. Moi, je n’ai pas le bras qui tremble mais, à la différence d’autres, je respecte le droit et je ne joue pas double jeu ! (…)
À ce moment-là, mon cabinet est alerté par les associations et les élus locaux qui leur indiquent que « la circulaire Valls n’a pas été respectée » pour le cas de la famille Mogouchkov. Mon cabinet examine le dossier et constate en effet que cette famille est sur le territoire depuis plus de cinq ans. Les enfants sont arrivés très jeunes en 2008 et sont scolarisés du CE1 à la sixième, le terroriste d’Arras étant alors en CM2…
Elle ne faisait pas l’objet d’un signalement particulier et ne représentait aucun élément de trouble à l’ordre public. Il y a donc eu une instruction de mon cabinet pour que cette famille ne soit pas expulsée afin de respecter une circulaire. En 2014, le terroriste d’Arras avait 11 ans. Le processus de radicalisation s’est opéré récemment au sein de la fratrie. (…)
13/10/2023
La famille du jihadiste d’#Arras n’a pas été expulsée sur ordre de Manuel Valls au préfet Strodza, directeur de cabinet de Macron. pic.twitter.com/GQkpUCA1Wb
— Damien Rieu (@DamienRieu) October 13, 2023
Arras : ce que l’on sait sur l’attaque au couteau qui a coûté la vie à un professeur et fait deux blessés graves
Selon nos informations, la famille de l’islamiste aurait dû être expulsée du territoire national en février 2014. Une piste que la police tente de confirmer. À l’époque, un matin de février, la famille Mogouchkov avait été réveillée par la police aux frontières. Le couple et ses cinq enfants avaient été emmenés à l’aéroport de Saint-Jacques-de-la-Lande avant de faire escale à Roissy, où les attendait un vol devant les renvoyer à Moscou.
Mais les associations, vent debout, s’étaient alors opposées à cette expulsion. Selon France 3 Bretagne, le Mrap, la Cimade, RESF 35 et d’autres collectifs avaient notamment fait pression sur les politiques, notamment les candidats aux municipales de Rennes. Finalement, les autorités avaient remis en liberté la famille Mogouchkov.
La fédération d’Ille et Vilaine du Parti communiste français avait alors publié un communiqué dénonçant ces pratiques «d’autant plus inacceptables qu’elles se déroulent au mépris de la circulaire Valls du 28 novembre 2012 : maîtrise du français, enfants scolarisés avec succès, tous les critères de la régularisation étaient réunis».
Attentat islamiste d'Arras (62) : reportage France 3 de 2014 sur la famille du terroriste qui devait être expulsée, les association de sans-papiers avaient fait pression pour annuler la décisionpic.twitter.com/q3gnDmLCco
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) October 13, 2023