La droite, alliée à l’extrême droite, veut réquisitionner l’armée pour épauler la police, qui ne parvient pas à endiguer la violence des bandes criminelles formées par des jeunes d’origine étrangère. En septembre, 12 personnes ont été tuées lors de 60 fusillades ou attaques à l’explosif.
Mercredi 27 septembre, peu avant 19 heures, deux équipes d’adolescents se préparent à entrer à la patinoire pour un match de hockey sur glace, à Fruängen, au sud de Stockholm. Elles venaient juste de terminer leur échauffement sur le parking lorsque des coups de feu retentissent. Un 4 × 4 démarre en trombe. Au sol, un jeune de 18 ans, Adouli, un rappeur populaire, gît agonisant criblé de balles. «C’était un garçon gentil et talentueux. Il ne méritait pas cela», se lamente un de ses amis en pleurs.
Quelques heures plus tard, deux hommes sont blessés, dont un mortellement, dans une fusillade au sud de la capitale. Une femme de 25 ans a encore péri jeudi dernier à l’aube, touchée par une explosion dans sa maison au nord d’Uppsala. Sans précédent en Suède, cette flambée de violences entre gangs se disputant le contrôle du marché de la drogue et des armes a coûté la vie à 44 personnes et blessé 88 autres depuis le début de l’année.