Ce mardi 10 octobre, il s’était déjà fait contrôler plus tôt dans la journée et, en dépit de la présence d’un cutter, on l’avait laissé partir. Quand, alors qu’il rentrait « fatigué du travail », vers 20 h, un policier de la brigade anticriminalité, accompagné d’une élève officier, l’a à nouveau contrôlé aux abords de la place Mendès-France, ce Nantais d’une vingtaine d’années s’est emporté.
« Monsieur, il s’énerve vite, il s’énerve fort », confirme son avocate, au procès, deux jours plus tard. Présent à proximité au cours d’une opération de « grande ampleur », un gendarme est venu assister les deux fonctionnaires. Cette arrivée a fait vriller l’homme. Selon les seules déclarations policières, à la suite d’insultes constituant le lot commun des outrages, celui-ci aurait tenu des propos en lien avec l’actualité lui valant d’être jugé en comparution immédiate pour apologie publique d’un acte de terrorisme.
La phrase est celle-ci : « Vive le Hamas, je vais aller là-bas et revenir avec des kalachs ». « Des propos qui heurtent les fondements de la République », réagit la représentante du parquet, rappelant que « le Hamas figure sur la liste des organisations terroristes de l’Onu ».
« Je n’ai jamais dit ça, je suis contre toutes les guerres, en Ukraine, en Israël », réagit le prévenu. Il rejette également les propos à connotation sexiste contre l’élève officier et à connotation raciste contre le gendarme, invité à « retourner en Afrique ». « Moi aussi, je suis Africain », se défend l’homme, originaire d’Afrique du Nord.
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