INFO LE PARISIEN. Placé en garde à vue après l’attaque de vendredi, ce converti de 32 ans, incarcéré dans l’Allier, était en contact virtuel avec le terroriste du lycée d’Arras. Fait troublant : il purge une peine pour avoir… encouragé des codétenus à commettre un attentat, en prison et à l’extérieur.
Les enquêteurs cherchent à savoir si Mohammed Mogouchkov, qui refuse pour l’heure de s’exprimer sur ses motivations, a bénéficié de complicités ou a été influencé dans son passage à l’acte. D’après nos informations, son frère Movsar a nié en garde à vue tout rôle dans l’attaque, dont il dit se désolidariser.
[…]En revanche, les enquêteurs ont découvert que Mohammed Mogouchkov conversait de manière soutenue avec un autre détenu, Maxime C., sur des réseaux sécurisés les heures et jours précédant l’attaque. Une correspondance uniquement virtuelle puisque le détenu de 32 ans, incarcéré au centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure (Allier), n’a jamais été libre depuis… 11 ans. Selon des sources proches de l’enquête, Maxime C. est fortement soupçonné d’avoir galvanisé le jeune tueur présumé d’Arras, voire d’avoir été son mentor religieux. Il a été extrait de sa cellule vendredi soir pour être entendu.
Né à Perpignan (Pyrénées-Orientales), marqué par une enfance chaotique entre le suicide de sa mère et l’absence de son père, Maxime C. est rentré en prison en 2012 pour des faits de droit commun : vol aggravé et infraction à la législation sur les stupéfiants. Il n’en est plus jamais ressorti. Converti à l’islam dès l’adolescence, « Hamza Bilal » comme il se fait appeler se serait radicalisé seul au cours de l’année 2015 puis au contact d’autres détenus islamistes l’année suivante à la prison de Toulon (Var), notamment un ex-légionnaire.
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