Le 26 août, vers 6 h, un homme sort du bar la Javanaise (…) son attention est attirée par un individu, visiblement ivre et très agité (…) l’individu lui assène un coup de poing avant de le suivre en direction des escaliers de la gare. Le prévenu aurait alors menacé de le tuer avant de lui taillader la joue du coin de l’œil jusqu’à la bouche avec la lame de son couteau. (…) Blessé aux mains, au visage et au menton, l’homme se rend à l’hôpital des Armées où il reconnaît son agresseur, lui aussi pris en charge par les pompiers pour des scarifications sur le torse.
Toujours très agité, le prévenu assure que c’est lui, l’homme qui l’a blessé. Il a eu des insultes racistes, a cherché à m’attaquer avec un marteau puis avec un couteau », a-t-il dit aux enquêteurs. Une version qui n’est autre qu’une fable pour l’avocat de la victime, qui rappelle que la plaie de son client, de 18 cm de long, l’a empêché de travailler pendant dix jours. Sans parler de sa blessure à la main qui a dû faire l’objet d’une intervention chirurgicale !
Étudiant à Casablanca (Maroc), le prévenu poursuit ses études à Brest depuis 2021. Redoutant la sentence du tribunal, l’homme, sous contrôle judiciaire depuis les faits, a préféré ne pas se présenter à l’audience.
Une absence aggravante aux yeux de la procureure : J’avais pensé à une peine avec sursis mais je requiers finalement quatre mois de prison ferme avec mandat d’arrêt. Le prévenu a été condamné à sept mois de prison ferme sans mandat d’arrêt.