Les tensions sont à leur comble entre la Tunisie et l’Union européenne après l’annonce par le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, de la restitution des 60 millions d’euros de fonds européens qui avaient été octroyés au pays pour soutenir ses efforts de lutte contre l’immigration irrégulière, souligne le journal britannique panarabe Al-Arab.
L’énergique ministre tunisien a même mis en garde l’UE contre sa politique consistant à faire pression sur la Tunisie à travers “la divulgation” de détails relatifs au mémorandum d’entente sur un partenariat stratégique et global entre l’Union européenne et la Tunisie du président Kaïs Saïed, signé en juillet 2023. Allusion aux fuites de certaines informations relatives à l’accord entre Tunis et Bruxelles.
L’accord signé entre la Tunisie et l’UE prévoyait une enveloppe de 150 millions d’euros pour sauver les finances du pays et 100 millions d’euros pour lutter contre l’immigration clandestine.
Pour l’analyste politique tunisien Nabil El-Rabhi, le pays “a aujourd’hui retrouvé sa souveraineté et ses décisions nationales”. Il estime que la Tunisie ne doit pas être “gardienne de frontières”, mais gardienne de “sa propre souveraineté”.
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