« Sur les bureaux, dans les placards, caves et greniers »,les commissariats de police croulent sous les procédures en attente de règlement. Selon un rapport dont Le Monde a pris connaissance, réalisé par une mission d’inspection conjointe des ministères de l’intérieur et de la justice, remis au directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, en juin et resté jusqu’ici confidentiel, ce stock atteignait 2,7 millions de dossiers anciens en 2022, pour 3,5 millions de nouvelles procédures enregistrées au cours de la même année.
Un véritable cauchemar de papier qui engorge les services de police, où se concentrent la plupart des procédures traitées en France, celles de la délinquance du quotidien, des cambriolages, des coups et blessures mais aussi des violences intrafamiliales. A la direction centrale de la sécurité publique (désormais direction nationale de la sécurité publique, la DNSP, compétente pour l’ensemble du territoire), ce sont 1,9 million de procédures pour 2,6 millions d’affaires nouvelles qui encombrent les locaux ; à la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) de la Préfecture de police de Paris, ce chiffre atteint 820 000 procédures pour 925 000 affaires nouvelles.
Merci à T.