Si des milliers d’ordres de quitter le territoire sont délivrés chaque mois en Belgique, à destination de personnes en situation irrégulière, seul un nombre limité de ces personnes quittent effectivement le pays de leur plein gré ou dans le cadre d’un retour forcé, ressort-il des statistiques de l’Office des étrangers. Avant d’arriver à cette situation, les demandeurs d’une protection internationale bénéficient d’une série de procédures pour s’opposer au refus des autorités belges.
Le cas d’Abdesalem L., l’auteur de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à deux personnes lundi soir à Bruxelles, interpelle le monde politique depuis l’annonce de son profil. Cet homme de 45 ans originaire de Tunisie était en séjour irrégulier en Belgique et était sous le coup, depuis 2021, d’un ordre de quitter le territoire en raison d’une demande d’asile refusée un an auparavant.
Ce cas est pourtant loin d’être unique: sur les 25.292 personnes sommées de quitter le territoire en 2022, seuls 5.497 l’ont effectivement fait, dont plus de 2.900 dans le cadre de retours forcés et 760 sur base volontaire, selon les chiffres de l’Office des étrangers.
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