Des trafiquants de drogue voulaient se servir de son logement comme d’un « appartement-nourrice ». Séquestré et frappé, cet habitant de la cité populaire du Mas de Mingue s’était alors enfui. Mais il n’a pas regagné son domicile, en dépit de l’arrestation de son geôlier présumé.
« Je ne peux plus rentrer chez moi. La police m’a dit que je risquais ma vie. Je n’ai plus de logement, j’ai dû quitter mon quartier. » Kamel (le prénom a été changé), 47 ans, est désormais réfugié depuis la mi-octobre dans un hébergement d’urgence, chassé de chez lui par des dealers. Depuis des années, cet homme sans emploi et dans la précarité vivait dans un logement social de la cité populaire du Mas de Mingue à Nîmes.
Un quartier gangrené par la drogue, rongé par les règlements de comptes et les violences. Comme d’autres secteurs de la capitale gardoise gagnés par le trafic, les trafiquants et leurs bandes y règnent et sèment la terreur. « J’étais séquestré chez moi, frappé », reprend-il, alors que nous le rencontrons en compagnie de son avocat devant le palais de justice de Nîmes.
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