01/11/23
La cour a jugé qu’Abdoul Hakim Anaiev, un jeune Français d’origine tchétchène, avait influencé idéologiquement le terroriste, tué après avoir assassiné un passant et fait plusieurs blessés, le 12 mai 2018, à Paris.
Au terme de cinq jours de procès, la cour d’assises spéciale de Paris a rendu son verdict dans le procès de l’attentat au couteau qui avait fait un mort et plusieurs blessés, le 12 mai 2018, dans le quartier de l’Opéra, à Paris.
L’accusé, Abdoul Hakim Anaiev, un jeune Français d’origine tchétchène de 26 ans, a été condamné, mardi 31 octobre, à dix ans de réclusion criminelle assortis d’une période de sûreté des deux tiers pour « association de malfaiteurs terroriste », une infraction théoriquement passible de trente ans de réclusion criminelle.
L’auteur de l’attaque, Khamzat Azimov, d’origine tchétchène lui aussi, avait été tué par un policier le soir des faits après s’être jeté sur une dizaine de passants au hasard des rues, armé d’un couteau de cuisine. Son meilleur ami était donc seul à comparaître dans le box, non pas pour « complicité » – l’enquête n’ayant pu établir qu’il connaissait précisément le projet du tueur – mais pour avoir « armé idéologiquement son frère de sang », selon la formule du Parquet national antiterroriste, qui avait requis, dans la matinée, dix-sept ans de réclusion.
« Le loup solitaire n’existe pas, a insisté le ministère public dans son réquisitoire, il y a toujours quelqu’un qui influence. Il y a le djihad par l’épée et le djihad par la plume. Khamzat Azimov et Abdoul Hakim Anaiev partagent la même histoire, une mémoire commune, la même attirance pour le djihad tchétchène et pour l’Etat islamique [EI]. Mais il y a des différences : Azimov est introverti, Anaiev a de l’ascendant, une autorité intellectuelle. Ceux qui arment intellectuellement sont bien plus dangereux sur le long terme que ceux qui tiennent l’arme. »
25/10/23
Ronan Gosnet, âgé de 29 ans et originaire de la Sarthe, a été mortellement poignardé le 12 mai 2018 à Paris. L’assaillant a été tué par la police mais son meilleur ami, accusé de l’avoir embrigadé, est jugé du 25 au 13 octobre 2023 pour association de malfaiteurs terroriste criminelle devant la Cour d’assises spéciale de Paris. (…)
Abdoul-Hakim Anaiev sera seul dans le box des accusés. Ce Français d’origine tchtéchène d’une vingtaine d’années est jugé à partir du mercredi 25 octobre, dans le cadre du procès de l’attentat du quartier de l’Opéra, qui avait fait un mort et dix blessés en mai 2018 à Paris. Il est soupçonné d’avoir “conditionné” son meilleur ami, Khamzat Azimov, l’assaillant abattu ensuite par la police après une folie meurtrière de six minutes. Le profil de l’accusé est d’autant plus dans l’actualité qu’il rentre en résonance avec celui de l’assaillant d’Arras. (…)