Connu sous de multiples identités et nationalités, celui qui se fait appeler Bilal était hébergé à Perpignan par un homme qui l’avait accueilli par charité, jusqu’au jour où un différend éclate. Bagarre, vol, interpellation, outrage et menaces et passage devant le tribunal s’ensuivent, mais l’histoire semble moins nette qu’il n’y paraît.
Ce 7 octobre, la police de Perpignan est appelée d’urgence au Moulin-à-Vent. Un vol à l’arraché, précédé de violences, vient d’y être commis. Très rapidement, la patrouille repère un individu qui correspond au signalement qui leur a été fourni. L’homme se met à courir mais est très vite rattrapé. Il a toujours sous le bras la sacoche dérobée. Il se laisse interpeller sans difficulté mais, au commissariat, il change d’attitude en apprenant qu’il va être placé en garde à vue. Il se met à invectiver et menacer les policiers.
Il est très vite renvoyé devant le tribunal. Il prétend être libyen et se prénommer Bilal. En fait, il a déjà été condamné en France sous plusieurs identités. Le plaignant, affublé d’un énorme coquart, explique qu’il a rencontré cet homme, SDF, et l’a hébergé chez lui durant cinq jours. “Mais, j’ai constaté que j’étais volé, alors je l’ai mis à la porte. Il a voulu revenir et, devant chez moi, m’a frappé et a volé ma sacoche”.
“Pas du tout, je lui ai demandé d’aller chercher pour moi un transfert d’argent western Union et il n’a pas voulu. Ce qui a amené la dispute, mais ses hématomes sont dus à une chute la veille car il avait trop bu. En garde à vue, on m’a giflé, alors je me suis énervé”.
Le procureur est (très) dubitatif : “Il nous manque une partie de l’histoire, je pense. Mais ce qui est certain, c’est qu’il a été trouvé en possession de la sacoche du plaignant. Il a déjà été condamné pour vol avec violences et est sous OQTF”. Il requiert 19 mois ferme.