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Le Dr  Faraj, pneumologue-allergologue et propriétaire de la clinique pédiatrique Les Jeunes Pousses est désespéré. Son bien immobilier, son lieu de travail, son patrimoine, « tout a été saccagé par les squatteurs » estime-t-il. Et en appelle désormais à l’intervention des policiers « car il y a un réel trouble à l’ordre public ».

Fadel Faraj ne s’attendait franchement pas à une telle fin de carrière. Lui, l’exilé syrien venu en France dans les années 1970 pour exercer la médecine, défenseur naturel de la cause des migrants, est désormais obligé de se battre pour demander… l’expulsion des étrangers (parfois dépourvus de papiers) qui squattent sa clinique pédiatrique. Un comble. « Ça semble inimaginable, et pourtant, c’est la triste réalité, je ne peux même plus exercer mon métier, je ne peux plus soigner » soupire l’allergologue briançonnais, le cœur lourd et l’esprit las face à l’occupation sans droit ni titre des Jeunes Pousses. Depuis cet été, le bâtiment de 300 mètres carrés sur quatre niveaux est squatté par des militants anarchistes qui ont décidé d’en faire un centre d’hébergement d’urgence pour les personnes migrantes, en transit par Briançon. « On ne mérite pas ça. J’ai aidé le Refuge solidaire en leur donnant des meubles, je les connais, et en retour on se fait tout voler, tout saccager. Je n’en reviens pas » s’agace Alia Faraj, l’épouse du Dr  Faraj.

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La mairie veut faire évacuer le squat rapidement

Un migrant a perdu un œil dans une rixe aux Jeunes Pousses. Un autre s’est mis tout nu devant les grillages. « Il y a des tensions » reconnaissent les squatteurs sur les réseaux sociaux. La faim, le froid, la précarité, l’isolement exacerbent les fragilités physiques et psychologiques. Constatant que les militants anarchistes ne sont pas forcément rompus aux arcanes de la prise en charge d’un public en errance et en souffrance, l’association Refuges Solidaires pourrait rouvrir ses portes un peu plus largement que prévu afin de reprendre la main sur l’accueil des exilés. Lundi soir, ce sont des parents d’élèves des écoles Mi-Chaussée, Artaillauds et Carlhian-Rippert, à proximité immédiate du squat, qui ont demandé audience au maire de Briançon, pour réclamer des garanties sanitaires et sécuritaires. « Nous travaillons de concert avec le préfet pour garantir la sécurité de nos enfants. Mais je ne désespère pas de trouver un moyen juridique pour procéder à la libération de ce squat avant avril. La sécurité de nos enfants est primordiale ; et si je respecte bien entendu la décision de justice , j’estime qu’il n’est pas supportable qu’on puisse donner raison à des squatteurs plutôt qu’à des écoliers. » indique Arnaud Murgia.

Le Dauphiné


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