En mars dernier, la manifestation contre la réforme des retraites avait dégénéré. Des manifestants s’étaient attaqués au commissariat de Lorient (Morbihan), forçant les policiers à se retrancher à l’intérieur du bâtiment pris d’assaut par les casseurs. Une vingtaine de fonctionnaires avaient été blessés.
Parmi les manifestants se trouvait un jeune homme de 27 ans. Ce dernier avait déposé plainte pour violence par personne dépositaire de l’autorité publique après avoir été blessé au bras par un tir de flashball de policier. Si sa plainte avait été classée sans suite, c’est lui qui a fait l’objet de poursuites. Les photos et les vidéos qu’il a fournies aux enquêteurs pour identifier le policier qui l’aurait blessé ont permis de le reconnaître comme auteur de violences contre des policiers : sa tenue, la couleur de son sac, ses baskets ont permis de l’identifier.
« Il ne faut pas s’étonner, vu ce que vous leur faisiez ! »
Lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité mardi, le jeune homme a reconnu avoir caillassé des policiers alors qu’il avait le visage couvert, avoir lancé des conteneurs vers des policiers et renvoyé une grenade lacrymogène dégoupillée en direction des fonctionnaires. Alors que le sujet de sa blessure au bras était abordé, la juge, citée par Ouest-France, a rétorqué : « Il ne faut pas s’étonner, vu ce que vous leur faisiez ! »
