Des menaces de morts ont été proférées dans les couloirs du lycée professionnel Alfred de Musset de Villeurbanne, en banlieue de Lyon, par des élèves de terminale à l’encontre de leur professeure principale après qu’elle avait tenté de régler un différend intervenu hors de sa classe. Les enseignants, qui ne souhaitaient pas médiatiser l’affaire pour «éviter de mettre de l’huile sur le feu alors que la situation n’est pas démêlée», ont tenu une assemblée générale ce vendredi, nous précise une source proche du dossier.
Une vingtaine d’enseignants a exercé son droit de retrait ce vendredi après que des menaces ont été proférées envers leur professeur pricipale par des élèves de terminale, qui ont «promis» de «la décapiter et lui arracher les yeux», selon une information de BFM qui évoque un dépôt de plainte.
Des menaces de mort confirmées au Figaro par plusieurs sources proches du dossier, mais qui ont été prononcées dans les couloirs, en l’absence de la professeure concernée, et entendues par un de ses collègues. Les services de police n’ont pas de trace d’un dépôt de plainte. Le rectorat nous précise en revanche qu’un signalement a été effectué au procureur de la République par le chef d’établissement, jeudi.
Selon nos informations, l’enseignante serait intervenue en tant que professeure principale des élèves de terminale concernés, au sujet d’un différend survenu hors de son cours. C’est à la suite de cet incident que les élèves se seraient rebellés et l’auraient menacée, indirectement donc. La menace a néanmoins été prise très au sérieux par la direction de l’établissement. «Les élèves concernés ont été identifiés et des mesures conservatoires ont été prises à leur encontre, nous précise le rectorat. Ils seront convoqués en conseils de discipline prochainement.»
Les enseignants sont évidemment particulièrement inquiets alors que leur collègue d’Arras, Dominique Bernard, a récemment été assassiné. Les cours doivent néanmoins reprendre dès lundi.
