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Journée folle, ce lundi 13 novembre, pour les responsables des religions en France. Ils ont vu leurs efforts de dialogue interreligieux se désagréger après la manifestation contre l’antisémitisme de dimanche où les musulmans avaient refusé de participer dans le contexte aigu du conflit israélo-palestinien.

La scène s’est déroulée dans le bureau du président de la République qui les avait invités lundi matin. Une rupture officielle a même été annoncée, dans la foulée, par les autorités juives. Elles ont claqué la porte d’une importante commission de projet avec la Grande Mosquée de Paris. Un délitement que les efforts désespérés des chrétiens, catholiques, orthodoxes, protestants, pour maintenir l’unité de la Conférence des responsables de cultes en France (Coref) n’ont pas pu empêcher malgré deux rencontres symboliques, en fin de matinée avec le grand rabbin de France, et l’après-midi, à la Grande Mosquée de Paris.

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Après un tour de table où «chacun a pu s’exprimer» et où Emmanuel Macron a exposé sa vision de cette guerre, le président a invité les responsables religieux à participer à des opérations «pédagogiques» qui devraient être organisées sans tarder par le ministère de l’Intérieur pour rejoindre les «jeunes générations» et cultiver, avec elles, des «nuances» dans la lecture de ce conflit en Terre sainte, «sans s’enfermer dans la souffrance de l’un ou de l’autre, mais en s’ouvrant à la perception de l’autre, dans un esprit républicain», explique Haïm Korsia, grand rabbin de France, présent à cette rencontre.  (…) Son homologue protestant, Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France, confirme: «Le président de la République constate que les conflits s’ethnicisent de plus en plus et que l’esprit universaliste se perd. Or cet esprit universaliste est une composante même de la France. Il est nécessaire de relancer cet universalisme et l’humanisme chez les jeunes générations.»

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Le Figaro

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