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Davantage de droite que de gauche, de plus en plus de parlementaires confient user des éléments fournis par l’Observatoire de l’immigration comme d’une « boîte à outils ». Notamment pour leurs travaux sur le projet de loi Darmanin actuellement en discussion au Sénat. « Ils font un travail sérieux. Nous avons beaucoup discuté avec eux des politiques familiales et du coût de l’immigration. Ils nous prodiguent des chiffres incontestables et des analyses rares dans le débat public », salue le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, qui les a rencontrés à plusieurs reprises. « Leur approche dépassionnée, raisonnée de la question est exactement ce dont nous avons besoin pour refroidir le débat », appuie-t-il.

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Au Rassemblement national, les deux rapporteurs sur le texte immigration, Edwige Diaz et Yoann Gillet, ont également échangé avec l’Observatoire pour peaufiner leurs exposés des motifs et amendements. Si l’OID revendique des contacts avec des élus de gauche ou issus du parti d’Édouard Philippe, Horizons, ceux-ci se veulent pour autant plus discrets…
Les membres de l’Observatoire n’ont ainsi pas particulièrement été surpris de lire leurs chiffres comparant le nombre de titres de séjour délivrés en 1999 et aujourd’hui, dans une interview de Jean-Pierre Chevènement, au mois de juin dernier dans Le Journal du dimanche…

« Un problème d’accès à l’information »
Leur travail a fini par intéresser plusieurs experts de renom du sujet migratoire. Comme Michèle Tribalat, désormais partenaire de l’organisme, qui y publie régulièrement des contributions. « Ce sont des jeunes gens fort sympathiques, passionnés par les questions démographiques et migratoires. Ils mettent en perspective des publications de l’Insee, qu’ils commentent, en les rendant accessibles à un plus grand public », applaudit la démographe. L’avocat Thibault de Montbrial, le préfet Michel Aubouin, l’ancien recteur de l’académie de Nice Gérard-François Dumont, ou encore les anciens
ambassadeurs Pierre Brochand et Xavier Driencourt ont progressivement rejoint le conseil d’orientation scientifique du jeune observatoire.

Exhumés en croisant différentes données issues du ministère de l’Intérieur, de l’Insee, de l’Ofii, de l’OCDE ou d’Eurostat, les chiffres de l’Observatoire sont pour la plupart inédits. « Nous essayons de sensibiliser les députés à cette question de la statistique, appuie le cofondateur de l’OID de 29 ans. Nous avons, en France, un problème d’accès à l’information, toutes les données ne sont pas directement accessibles, voire sont mélangées entre elles pour qu’elles ne puissent rien dire. »
Un constat partagé par d’autres think tank, à l’image de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol). Son directeur, Dominique Reynié, regrettait encore récemment devant le Sénat « avoir davantage d’informations statistiques sur la situation suédoise, danoise, britannique et même américaine que sur celle de notre propre pays ».

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Le Point

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