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Le Centre évolutif Lilith (CEL), une association lesbienne féministe, se trouve ostracisée à Marseille car accusée de transphobie. En cause : elle revendique l’orientation sexuelle lesbienne, à savoir des femmes nées femmes qui aiment les femmes nées femmes.

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Pour les militantes du CEL, c’est une idéologie qui risque d’invisibiliser les combats des femmes, et qui plus est des lesbiennes. « Cette idéologie nie notre orientation sexuelle, une lesbienne est une femme née femme qui est avec une femme née femme », rappelle Chantal Girard, administratrice du CEL depuis sa création. Marie-Noëlle, militante depuis vingt ans dans l’asso, ajoute : « Une fois qu’il n’y a plus de catégorisation hommes/femmes, il n’y a plus de revendications possibles, comme l’égalité des salaires, c’est une négation des luttes féministes. »

Depuis deux ans, en raison de ses prises de position, le CEL s’est vu refuser la subvention de 3 000 euros qu’il recevait chaque année de la municipalité de Marseille. Il s’est vu aussi exclure d’un événement de la Maison départementale de lutte contre les discriminations, lors d’un mois consacré à la lutte contre les LGBTphobies. Les militantes ont aussi été exclues de la Marche des fiertés de Marseille. Il faut dire qu’une membre du CEL a partagé sur les réseaux sociaux de l’association une « une » du journal d’extrême droite Valeurs actuelles intitulée « Le délire transgenre », ce qui n’a pas arrangé leur situation. « C’était très maladroit, on l’a tout de suite retirée, et on s’est excusées, assure Chantal. On est tout sauf d’extrême droite ! Nous sommes des féministes de gauche et on a toujours travaillé avec des assos de gauche. »

Des combats différents

Certaines membres considèrent que les trans sont parfois des « caricatures de femmes », des propos qui seraient considérés par les transactivistes comme transphobes. « On n’a rien contre les personnes trans. La limite de leurs droits s’arrête là où elles commencent à nier les droits des femmes », souligne Chantal Girard. Une chose est sûre, l’incompréhension est totale entre les deux « camps ». Certaines militantes ont été menacées lors d’une manif le 8 mars. L’association milite aussi contre le système prostitueur, contre la GPA, des causes, à l’inverse, défendues par les associations transactivistes.

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Charlie Hebdo


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