La communauté arménienne de Jérusalem appelle à la démission de son Patriarche, impliqué dans la signature d’un contrat “illégal” autorisant la location pour 99 ans de plusieurs propriétés à un entrepreneur australien juif. Ils y voient une menace quant à l’avenir de leur présence dans la ville Sainte.
Un vieux prêtre défroqué, exfiltré par la police, sous les huées de 200 jeunes arméniens en colère qui scandent « Traître ». C’est une scène peu commune qui s’est déroulée la soirée du 10 mai dans le quartier arménien de Jérusalem. « On a puni l’un des traîtres responsables de la vente de terres arméniennes, explique Hagop Djernazian, un jeune arménien très actif dans la défense de sa communauté. Il devait quitter le couvent sur ordre du Patriarcat, mais la communauté n’a pas voulu que ça se fasse sans qu’il s’explique. On a fermé les portes du couvent. Le Patriarcat a appelé la police pour l’aider à sortir. »
Le prêtre en question est Baret Yeretzian. Gestionnaire immobilier du Patriarcat Arménien de Jérusalem, il a été réduit à l’état laïc, le 6 mai dernier par le Synode du Patriarcat Arménien pour son implication dans la signature d’un bail « illégal » cédant l’usage d’un terrain appelé Goveroun Bardez (Jardin des Vaches).