Selon Emmanuelle, il n’y a jamais eu de bagarre : « Je ne veux pas entendre le mot rixe. C’était une attaque ! Les agresseurs sont venus pour planter des gens gratuitement, martèle-t-elle. Tout ce que je veux, c’est que les responsables soient retrouvés et punis. Ils sont venus à la soirée avec des couteaux de cuisine et de boucher de 20 cm au moins. Il y avait déjà un petit groupe qui était rentré dans la salle et avait payé l’entrée (4 euros). Les vigiles les avaient quand même désarmés, parce qu’ils avaient des couteaux sur eux. Moi, personnellement, je ne me balade pas avec un couteau. » (…)
« J’ai l’impression de vivre dans un cauchemar », confie l’une des organisatrices de la soirée, Emmanuelle Place. Avec sa mère, à côté d’elle, c’est l’un des piliers du comité des fêtes. « Ça fait quarante ans que ma famille participe à l’organisation des évènements du village. Une telle violence, on ne l’avait jamais connue, poursuit Emmanuelle. J’étais dans la salle quand c’est arrivé. C’était au moment où le DJ annonçait la fin de la soirée. Les jeunes se sont dirigés vers les sorties mais se sont retrouvés bloqués. Je suis donc allée voir dehors et c’est là que j’ai vu le carnage. » (…)
« Je vais ensuite dans la cuisine et cette fois c’est Thomas qui est par terre et qu’on essaie de sauver, témoigne encore Emmanuelle Place. Je n’arrêtais pas d’appeler les pompiers parce que plus le temps passait, plus on découvrait de nouveaux blessés. Dans les toilettes, un autre avait reçu un coup de couteau dans le dos. J’ai eu l’impression d’attendre longtemps les gendarmes. Tout le monde s’est réfugié dans la salle car on ne savait pas si les agresseurs nous attendaient encore dehors. Il y avait du sang partout. Partout. » (…)